Le Canard de Barbarie

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N°28  -  Octobre 2007  -  La Voix et les Cancans du Ludion

Depuis 1976, Le Ludion fait des orgues, des cartons perforés…et des heureux !

 

Rétrospective & Perspectives

30 ans d’orgues de barbarie

Mairie du VIème Arrondissement

Salon François Collet  -  Paris  -  Place Saint Sulpice

 

Du 12 au 17 Novembre 2007 – Intermèdes musicaux quotidiens à 12h30 & 17h.

Divertissement musical et littéraire, le Samedi 17, à 15h.

 

Si nous sommes comme ça, c’est sans doute grâce à …

 

Lors de la dernière bourse de Noisseville, nous l’avons retrouvé. Fringuant, pertinent, l’œil bleu clair assorti à sa chemise  impeccablement repassée, toujours aussi direct et gouailleur.

Regardez le jouer de sa dernière trouvaille : une superbe vielle à cylindre de Gavioli, qui après avoir été l’un de fleurons de la vente Friberg à Londres, a participé à la qualité de la collection Marchal.

Si la plupart d’entre nous, sommes là aujourd’hui, c’est en grande partie parce que cet homme, collectionneur par passion avant les autres, parisien du centre jusqu’au bout des ongles, fondateur du premier Musée de la Musique Mécanique, rue Beaubourg, nous a reçu, conseillé, encouragé, nous a fait l’honneur de son amitié.

A l’heure où beaucoup oublient les faveurs qu’ils venaient solliciter, importants qu’ils sont devenus ; il me plaît assez d’avoir, comme disait ma grand-mère préférée, « la reconnaissance du ventre ».

Chaque confrérie a ses rites, chaque groupe humain ses lieux de transhumance, nous, nous nous retrouvions au Musée. Pas la peine de préciser… C’était notre maison. Nous pouvions nous y repaître de Gavioli, de Bodson ou d’Amelotti. Nous apprivoisions ces noms mythiques aux accents toniques, guidés que nous étions par le maître des lieux. On s’y donnait rendez vous. On présentait tel noteur qui voulait « monter à Paris », il lui trouvait dans les locaux du quartier de l’Horloge, un atelier provisoire. D’autres venaient pousser la chansonnette. Tous venaient obtenir du « Grand Chef »  l’approbation de sa dernière restauration, création, trouvaille. Les chineurs venaient sentir le vent du marché. Les collectionneurs un indice de rareté. Les savants, une confirmation, une référence, une anecdote.

Pourtant, c’est un modeste. Notre homme s’est toujours effacé, en nous poussant sur le devant de la scène. Un livre à signer… « Tenez, cher ami, faites donc la relecture pour moi ! ». Un achat à faire… «Tiens, Philippe, c’est sur ta route …

Et puis la vie passe. La collection est maintenant hébergée sous d’autres cieux. La maladie a tourmenté notre homme. Alors quand je le vois aujourd’hui, en pleine forme, à Noisseville entouré de tous ses amis, permettez moi d’avoir envie de lui dire tout le bien que je pense de lui.
Merci Henri Triquet. 


 Utrecht, la qualité de la mémoire

Lorsqu’enfant, je chantais la « Passion selon Saint Mattieu » mon maître de chapelle était néerlandais. Plus tard quand j’inondais de fleurs la dame de mes pensées, les tulipes étaient hollandaises. Enfin, quand j’ai besoin de vérifier une hypothèse mécanique sur un instrument de musique automatique, toujours, mes regards se tournent vers Utrecht.

Pays de commerce et de tradition, cœur du Monde post médiéval à deux reprises, (Brugges puis Anvers), trait d’union entre l’Orient et l’Occident, le « Bas Pays » a toujours su attirer à lui les grands facteurs et les riches épices. J’en veux pour preuve les collections du Rijskmuseum, mais surtout dans notre domaine de prédilection, celles du « Van Speelklok tot Pierement »  National Museum d’Utrecht.

L’autre pays des orgues –quel japonais ne nous a pas rétorqué, quand nous vantions nos fabrications franco-françaises, que le pays des orgues, c’était la Hollande.- a emprisonné sous ses serres la quasi-totalité de la production florale du monde et la plus grande collection de Musique Mécanique qu’il soit donné à voir. De Winkel à Mortier, de Davrainville à Gavioli, des Frères Nicole à Paul Ehrlicht, notre mémoire retrouvée danse aux sons des orgues à cylindre, égrène les picots des boites à musique, nuance les perforations des pianos reproducteurs.

Plus important : Si on considère souvent que l’orgue de barbarie, dans sa version de rue a été largement diffusé en Europe par les italiens, puis par les savoyards, les instruments savants, eux, ont servi de monnaie d’échange aux flottes hollandaises à l’assault des nouveaux mondes. Les comptoirs des Indes orientales, les droits d’ancrage dans les détroits des Mers de Chine, les échanges avec les seigneurs japonais ne se font pas avec de la verroterie, mais avec des pendules à système de James Cox, des automates précieux de Jaquet-Droz ; des pendules à orgue d’Engeringh, ou de Pyke  à Londres et autres carillons automatiques des grands faiseurs d’Europe du Nord.  N’oublions pas qu’à l’époque la mesure du temps et la magie de la mécanique sont gages de pouvoir.

Et bien, ce musée indispensable à visiter régulièrement pour tout collectionneur qui prétend à réunir des objets de goût, peut être considéré comme l’aune de la qualité. Des instruments primitifs aux grandes orgues de danse, des orchestrions allemands aux orgues de foire français, de la reconstruction fonctionnelle de la Nef de Charles Quint aux délicats cartels à ouverture de Nicole ; vous pourrez comparer, mesurer, jalouser, mais surtout vous faire l’oreille, apprécier chaque détail, visualiser telle avancée technologique en ayant l’entourage de la compétence et le confort du nombre et de la variété.

Ainsi après avoir rencontré un guide amical et impartial sur la longue route de la collection, il est possible d’acquérir une théorie sans faille dans ce grand musée du monde.


 

Expertise, Consulting et Patrimoine.

 

 

De par notre métier et notre mobilité, mais aussi par curiosité  et par passion, nous fréquentons depuis toujours les collectionneurs et leurs collections, les musées privés ou publics, les greniers (de moins en moins souvent ), les salons bourgeois ou d’antiquaires, les bourses d’échange et autres salles des ventes.

Il arrive assez fréquemment qu’on nous demande un conseil, un avis.  Que l’on guette avec malice ou anxiété notre réaction devant un agencement très moderne de fines pièces de qualité, choisies avec soin pour leur rareté, leur élégance et leur musicalité. Ou bien que l’on nous montre avec suffisance un garage-caverne d’Ali Baba, rempli  de brocante pas toujours musicale. Ou que nous recevions par Internet quelques mauvaises photos prises avec un téléphone et un laconique «combien ca vo?» (sic).

Certes nous avons vocation à rencontrer et à partager avec nos interlocuteurs du moment, nos expériences passées. Bien sûr, nous sommes toujours disponibles pour un avis, et mettre en valeur votre patrimoine musical.

Mais le rôle de l’expertise, c’est de comprendre et d’apprécier, puis de certifier les transactions et faciliter la réalisation de votre collection. Nous vous conseillons sur le choix d’un acheteur particulier ou institutionnel, soigneusement sélectionné suivant des critères définis ensemble, pour une transaction de gré à gré ; ou nous organisons une vente publique en vous                                  proposant là encore les choix les plus appropriés. Cela implique la rédaction d’un catalogue, une estimation mesurée de chaque pièce, et la publicité qui va autour.

Depuis quelques années nous mettons en œuvre le Consulting. Avec ce mot franglais, nous exerçons notre compétence en amont, lors de la constitution même de la collection, ou de son développement. Définir les axes de recherche, les styles d’instruments, écrire les fiches historiques, rédiger le discours muséographique qui valorise les pièces anonymes, imaginer la scénographie, qui fait d’un alignement hétéroclite, un délice spectaculaire. Rechercher de part le monde la pièce d’excellence, être à l’affut de la rareté. Acheter n’est plus seulement amasser, thésauriser, c’est aussi participer à la conservation d’un patrimoine qui nous dépasse, sauvegarder les trésors artistiques ou industriels, ce qui constituent notre mémoire collective. Cela demande toujours réflexion et souvent l’intervention d’un professionnel avisé. Cela évite bien des désagréments, et à terme, valorise des pièces appréciées initialement pour le seul plaisir.

 


 

Les iles développeraient elles un sens particulier de la solidarité?

Sur une ile lointaine, en tout cas très peu fréquentée par nos concitoyens, je viens de vivre une expérience très exaltante! Pendant plusieurs jours, du 29 Aout au 2 Septembre 2007, j'ai vu bruler 150 tonnes de charbon, boire 1000 tonneaux de bières, scier 80 tonnes de bois, tout cela sur 32 hectares de champs de maïs juste coupé pour l'occasion. 10 jours après, le site entièrement nettoyé, est renvoyé à sa destination première, l'agriculture. 2000 exposants et leurs familles, 1000 commerçants, des villages entiers de spécialités culinaires, mis en scène au profit de plus de 200 000 visiteurs attendus chaque année. 2000 barrières de 2m de haut, érigées pour sécuriser l'ensemble des pistes de démonstration, et j'en passe. Mais au fait, tout ça pourquoi ?

Pour de la fumée.

Des machines à vapeur, des tracteurs, des locomobiles, des générateurs, tout ce qui marche à vapeur, à vapeur et à vapeur. Ne nous voilons pas la face, c'est la plus grande concentration au monde de tout ce qui fume, crachote, embielle, tourne rond, roulotte et compresse, volante de fonte et alimente à tiroir. Imaginez un train de trois tracteurs routiers, attelés à une 140 Atlantic (locomotive bien connue des ferrovipathes), en train de gravir les côtes de terre meuble juste labourées. Imaginez un attelage de quatre superbes étalons tirant une pompe à incendie du Londres de Dickens qui fonctionne à : ??? Vapeur, bien sûr. Les pompiers en uniformes font le tour de piste. Puis c'est au tour d'une locomobile flambante vieille, équipé d'un treuil gigantesque, de tirer à hue et à dia une charrue "téléguidée". Ou bien avez vous déjà fait du stop et qu'un toussotant vis à vis à vapeur vous emmène faire un tour. Et les moteurs à air chaud, stationnaires et silencieux, entrainant une pompe ou une batteuse ou une baratte ou un orgue de manège.

Et oui, Il y a aussi des orgues mécaniques.

(80 d'après les organisateurs, 80 d'après Scotland Yard). Mais la encore, c'est du sérieux : des 89 Gavioli, deux 115 Marenghi, des Verbeeck, des Ruth and sohne, des Bruder, un Limonaire, des beaux, des très beaux, des bons, des très bons, de toutes façons que des grosses pointures. Et puis il y a la nuit. La fête foraine à l'ancienne toute illuminée du soleil couchant. La ligne de 80 locomobiles foraines brillantes de toutes leurs barres de laiton torsadées, crachant leurs escarbilles et leurs fumées aux quatre vents, dans un silence étonnant; juste un chuintement sensuel et chaud, un halètement suggestif, un giron rougeoyant, des filets de fumerolles blanchâtres. Et puis le ronronnement voltaïque de la génératrice qui par les deux câbles enterrés, alimentent les feux du carrousel de chevaux de bois, de la grande roue panoramique,

 

des chaises volantes ou des bateaux balançoires. Et puis si vous me permettez cet inventaire de prés verts, des démos de tontes de moutons, des exhibitions de sciage de long. Toutes les collections imaginables ou imaginaires, les vélos, les motos, les voitures anciennes, les véhicules militaires, les lanternes magiques, les voitures de pompiers. Tout sur le monde agricole, ses outils, ses machines, ses animaux. Et puis encore des scènes musicales de country, de rockabily, de musique traditionnelle, des troupes de "french cancan", des magiciens, du dressage d'animaux, des... des...

Euh! Je ne sais plus. Il y en avait trop!

 

 

L'avantage, c'est que tout ce monde s'entend, pellette le même charbon, s'approvisionne à la même source, que la solidarité des gens de la vapeur fait feu de tous cokes. Peut être est ce parce qu'ils sont insulaires ? Peut être est ce parce qu’ils sont d'une vieille, d'une autre école ? Un autre avantage de cet endroit, c'est que vous pouvez emmener votre petit(e) ami(e) sans craindre de croiser votre voisin. Je n'ai croisé qu'un seul couple français et encore, habillé par Burberrys, pour mieux s’assimiler. C'est dire... Ah oui, j'ai oublié de vous dire : Il faut faire la Manche en bateau pour arriver dans ce coin étonnant. Ca ne devrait pas poser de problème à mes compatriotes joueurs d'orgues de barbarie...

Renseignements :         Great Dorset Steam Fair          www.gdsf.co.uk

Donnez vos impressions sur :     http://blog.lecanarddebarbarie.com

 


Le Répertoire : moins 10% sur les nouveautés !

Nous créons régulièrement de  nouveaux arrangements. Consultez les à l’adresse : www.notre-repertoire.com. Vous pouvez faire des recherches par auteurs, compositeurs ou interprètes, année de création ou thème, par tonalité ou arrangeur. Un des services majeurs que nous vous offrons est la mise à votre tonalité, renseignez vous sur nos créations « sur mesure ». Demandez aussi à écouter les arrangements complets sur rendez vous téléphonique.


 Le coin des bonnes affaires

 

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Les Prochaines Manifestations

·                Bourse d’Échange de Rüdesheim                                                                  4 Novembre

·                Salon du Patrimoine                                                                                      8 au 11 Novembre

·                Exposition Rétrospective des 30 ans                                                              12 au 17 Novembre

·                Divertissement Musical  et Littéraire   à 15 heures                                          17 Novembre

·                Vente « Automates & Limonaires » - Artcurial à Deauville                             18 Novembre

N.B. en gras sont indiquées les manifestations sur lesquelles vous pourrez nous rencontrer.

Pour plus d’informations : mobile : 06 07 62 43 94 ou consultez : www.leludion.fr

Nous sommes heureux de vous recevoir sur rendez vous

A Toulouse, 302 avenue de Fronton ou à Paris 15ème, 31bis rue Violet (M° la Motte-Picquet) 

 


L’Editorial

Trente ans de recherches et d’affûts.  En venant visiter notre prochaine exposition intitulée « Rétrospective et Perspectives : 30 ans de Limonaires et d’Orgues de Barbarie » vous écouterez bien sûr, les Piccolo, Bel Canto, Baladin et Maestro qui ont fait notre réputation mais aussi Trouvère, Cabinet et Secrétaire Musicaux, qui serviront d’argument pour le divertissement musical programmé le samedi 17 Novembre à 15 heures. Seront aussi présentes quelques surprises, parmi lesquelles vous trouverez les sculptures musicales : « Ludoclip », « Ludochose » et « Pierement », des pièces de notre collection qui ne sortent pas souvent.

Mais le clou (je devrais dire le picot…) de cette rétrospective sera une serinette de 1778, qui sera présentée après restauration. De son timbre particulier, de ses mélodies harmonieuses s’élèvent un pouvoir d’évocation tout à fait étrange, transportant ses auditeurs dans des sphères magiques, évocatrices de paradis retrouvés, peuplés de fascinantes houris, voilées de mille vapeurs.

Je ne vous en dis pas plus. Vous êtes cordialement invités à venir partager ce moment de grâce… Spectacle gratuit et recommandé.

 


Abonnement de Soutien

Pour s’affranchir de la Poste, simplifier nos relations et économiser du papier, de l’encre, des timbres et de la salive (pour coller les timbres) et comme l’usage de la boite à lettres électronique se généralise, je vous propose de nous communiquer votre adresse e-mail de façon à vous adresser notre « Canard de Barbarie » non plus à tire d’ailes mais par la voie numérique et cela gratuitement.

Si vous préférez continuer à le recevoir par poste, nous vous demandons 12 € de participation pour la fabrication et l’affranchissement – Cela pour les quatre prochains « Canard ».

Je vous saurais gré de bien vouloir compléter le formulaire ci-dessous en nous indiquant la façon par laquelle vous voulez continuer de recevoir notre feuille d’informations. Découpez ou recopiez ce coupon et retournez-le par courrier postal au « Canard de Barbarie » 302 avenue de Fronton – 31200 TOULOUSE ou par courriel : redaction@lecanarddebarbarie.com

 

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Intérêts : * Orgues de barbarie  - Orgue de salon  -  Boites à Musique  -  Instruments de collections  -  Automates  -   Répertoire  -  Actualités (Festivals, expositions, Bourses d’Echange, Voyages)  - Technique – Facture d’orgues.

 

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MàJ 25/06/2008