Canard de Barbarie N°27

Nous créons régulièrement de nouveaux arrangements. Consultez les à l’adresse : www.notre-repertoire.com. Vous pouvez faire des recherches par auteurs, compositeurs ou interprètes, année de création ou thème, par tonalité ou arrangeur. Un des services majeurs que nous vous offrons est la mise à votre tonalité, renseignez vous sur nos créations « sur mesure ».
Demandez aussi à écouter les arrangements complets sur rendez vous téléphonique.

Titre	Compositeurs	Interprete	Création
TORD-BOYAUX (Le)	PERRET Pierre	PERRET Pierre
CHERI BIBI - Viens sur ma Planète	LEMARQUE F.		1975
PETITE FLEUR FANEE	Trad. Réunionnais	Trad. Réunionnais
Claude FRANCOIS – Pot pourri		FRANCOIS Claude
GRAND CHENE (Le)	BRASSENS G.	BRASSENS Georges
TIC TOC CHOC	COUPERIN F.
INDIANA JONES -Aventuriers de l'Arche Perdue
CELINE	SCHUMANN M.	AUFRAY Hugues	1965
TANTE, IN L'APPELLE MISS CATASTROPHE (ma)	COLLIEZ Simon	COLLIEZ Simon
CHANT DES MAILLETS - Hymne Maçonnique	MOZART W. A.
NAN NI WAN - Hymne des Soldats Chinois	Trad.
OPERA DE QUAT'SOUS - Salomonsong	WEIL Kurt
LIGUE ANTI-PRUSSIENNE			1870
CHANT D'UN PATRIOTE	LECLERC Félix	LECLERC Félix
CHANSON DU VIEUX POLISSON (La)	LECLERC Félix	LECLERC Félix
Y'A DES AMOURS	LECLERC Félix	LECLERC Félix
TIRELOU	LECLERC Félix	LECLERC Félix
PETIT SOULIER ROSE (Un)	LECLERC Félix	LECLERC Félix
C'EST UN MÂLE		FREHEL	1933
POUPEE QUI FAIT NON (la)	POLNAREFF Michel	POLNAREFF Michel	1970

D’abord, réglons un détail avant qu’un malentendu ne nous sépare. Je n’ai rien contre « Ramonville Saint Agne », charmante banlieue toulousaine, dont la seule raison d’être dans cette histoire est d’avoir un « nom qui sonne bien », et de ne pas nous avoir encore invité pour une exposition…

Alors pourquoi Pékin… Outre la nécessité d’exporter que ressentent plus ou moins les entreprises françaises, et cela vers des marchés à l’exponentiel développement, nous au Ludion, avons toujours aimé rencontrer le monde à travers ce magnifique instrument de communication qu’est l’orgue de Barbarie. Nous nous sommes aussi souvenus que les chinois empreints de merveilleux, ont toujours su apprécier les délices mecanico-musicaux que les occidentaux venaient leur échanger contre de juteux contrats d’exploitation de comptoirs commerciaux.

Leurs Empereurs ont été comblés d’automates, de pendules à système et de joaillerie musicales. Je m’en réfère à l’incroyable collection exposée dans l’enceinte de la Cité Interdite, déclarée « Trésor National » par Zhou En Lai, et sauvée comme telle de la destruction quand les Gardes Rouges ont voulu dissoudre les traces de l’Ancien Régime. Quelle chance pour nous tous… Même si la très grande majorité des touristes passent à coté de ce lieu magique, enchaînés par leurs petites guides rouges, nous sommes quelques uns à passer des heures à contempler les œuvres de Jacquet-Droz, de Cox ou d’un atelier cantonais spécialement créé pour la satisfaction de l’Empereur. Un exaustif catalogue richement illustré, nous rafraichit la mémoire malgré des textes en mandarin. Notre présence se justifie en venant charmer les grands d’aujourd’hui, avec Maestro à automates et Cabinet Musical, histoire de leur faire goûter ce plaisir de Rois…

Quant à notre traversée de la Neva, c’est l’occasion pour notre groupe d’Artisans d’Art Français de proposer aux musées moscovites ses services de restaurateurs patentés et d’experts es conservation.

Si notre campagne de Russie n’a pas été comparable à celle de Napoléon, il faut bien reconnaître qu’il nous aurait fallu proposer outre nos compétences, le financement de l’opération et vraisemblablement aussi le sponsor qui aurait bouclé le tour de table. Les musées sont pauvres, n’ont pas les moyens d’entretenir leurs collections et pas toujours la possibilité de maintenir les salles d’exposition. Cependant leur volonté est grande de redonner lustre et éclats à leur passé et leur artisanat longtemps réduit à une production manouvrière, reprend des forces grâce aux échanges associatifs.

Si « montrer » est un grand plaisir, « voir » en est un autre, indispensable pour enrichir la connaissance de tout créateur qui se respecte… Un de ces grands moments a été la réception à la maison Igoumnov, résidence de son Excellence l’Ambassadeur de France en Russie et union symbolique du goût russe et du style français. Cette parcelle de République Française, meublée par les trésors du Mobilier National recèle à elle seule tout ce que nos métiers expriment et valorisent : tapisseries de haute lisse, pendules aux signatures prestigieuses, sièges et consoles de bois doré dans les salons d’apparat. Tout cela dans un écrin architectural qui transporte le visiteur dans un étonnant monde imaginaire digne des palais des premiers tsars…

Emotion aussi, car Jean Cadet et Madame plus habitués aux complexes relations internationales et aux secrets d’état, nous ont reçus avec gentillesse et simplicité, ont eu un mot pour chacun, partageant avec chaque spécialiste des plaisirs de collectionneurs.

Heureux qui comme Eve et Philippe ont fait de beaux voyages, le singe sur l’épaule, le Piccolo en bandoulière, tendant leur sébile pour cheminer plus loin, colportant les savoirs, partageant le luxe et le plaisir, chevauchant les vaisseaux de la communication.

Chèvre de manège – Automate Joueuse de mandoline - Orgue de manège Marenghi 47 touches –– Organina gamme 36 touches Thibouville – Piano pneumatique.

N.B. en gras sont indiquées les manifestations sur lesquelles vous pourrez nous rencontrer.

Pour plus d’informations : mobile : 06 07 62 43 94 ou consultez : www.leludion.fr

Tout d’abord merci à nos clients, à nos amis, à vous tous qui nous avez aidés à franchir ces trente années. Voici quelques jalons :

15 Juin 1976 : Fondation de ce qui va devenir Le Ludion. La restauration et le négoce d’instruments anciens sont le fondement même de notre activité auprès de collectionneurs passionnés. En 1985, pour rendre les orgues accessibles à une nouvelle clientèle, nous lançons l’aventure de l’orgue en kit, qui doit permettre aux amateurs de commencer une collection avec de bonnes bases techniques, en s’amusant sans dépenser une fortune. En 1987, nous ouvrons un atelier de 680m² où la fabrication et la restauration d’orgues mécaniques sont intégrées, depuis la conception, la boissellerie, le travail de la peau, de l’étain jusqu’à la décoration et l’harmonisation. La même année, nous exposons pour la 1ère fois notre collection au Grand Palais, sous l’égide du Conseil Régional de Midi-Pyrénées. En 1990, nous cessons la fourniture de kit, devant choisir entre nos productions et le soutien logistique aux constructeurs novices.

1991, année charnière s’il en est : conception et réalisation de la première perforatrice à commande numérique. Nous ouvrons la notation aux musiciens arrangeurs en les débarrassant des taches fastidieuses de façonnage et perçage du carton. Cela ne nous attire pas que des félicitations, certain professionnel nous accusant même de lui enlever le pain de la bouche. Dès 1992, rencontre avec Richard Legardeur et Michel Amirault et quelques autres arrangeurs qui développent le répertoire de façon magistrale. Aujourd’hui, grâce à leur précieuse collaboration, notre répertoire représente environ 2600 titres, et 5800 arrangements tous modèles d’orgues confondus. En 1992, expo « Musique & Technique » au Bazacle. En 1993, série de concerts et exposition au Raffles Hotel de Singapour.

Pour nos vingt ans en 1996, en co-production avec le Festival International d’Orgues de Toulouse, nous concevons et mettons en scène la « Nuit de la Musique Mécanique ». Fête publique réunissant plus de huit cents personnes autour d’une scène de rêve, se prolongeant par une fête privée, tard le lendemain matin. Le CD réalisé en live à cette occasion fait encore sensation. En 1997, pour l’ouverture du Musée de la Musique, à Paris, nous ouvrons avec les tambours et trompettes de notre Wurlitzer, une exposition de 3 mois dans des décors réalisés spécialement pour nos instruments. Lors du passage à l’an 2000, nous donnons 9 concerts à l’Opéra Bastille avec Haydée Alba, dans des arrangements sur mesure de Michel Amirault pour le Baladin.

Dès 2000, nous imaginons une évolution pour toutes nos orgues, permettant de jouer à la fois des cartons perforés et des cartes à puce. Quoi de plus tentant que de miniaturiser le support musical comme l’ont fait nos ancêtres, passant du cylindre pointé à la planchette à clous, puis du carton perforé au rouleau de papier, puis aux supports électromagnétiques.

Mais en 2001, nous payons cher le fait d’avoir clamé imprudemment que nos cartons perforés sont compatibles avec les orgues de nos concurrents; ce qui n’empêche pas nos recherches d’aboutir : nous réalisons le 1^er Belcanto utilisant les cartes à puce comme support mémoire, système breveté depuis. En 2002, nous regroupons toutes nos activités, à l’atelier de l’avenue de Fronton, dont nous restructurons l’espace. En 2004, nous créons l’évènement à Orlando lors de la convention de la MBSI avec le concert de chansons frenchies de « StanéSue » au Baladin, et en présentant un orgue secrétaire dans la grande tradition des orgues de salon du XIXème siècle, piloté à distance par liaison radio…
Hier, c’était déjà demain.

Depuis 30 ans, grâce à votre soutien, Le Ludion participe activement à l’évolution de la Musique Mécanique.

En fonction de l’âge, trente ans peuvent sembler être une éternité ou passer comme un clin d’œil. Un enfant qualifiera un trentenaire de vieux, de sage ; alors que le trentenaire se verra lui-même comme « jeune et dynamique ». Nous qui allons fêter nos 30 ans, nous voilà considérés comme des sages, mais dynamiques, détenteurs de savoirs et d’expériences, mais toujours remplis d’un enthousiasme communicatif, débordant d’énergie prosélyte, portant loin la parole et la musique ; alors, reprenant la devise des Compagnons du Devoir, nous pensons être « ni sorcier, ni grand maître, juste professionnels ».

En cette période d’élection, beaucoup nous promettent des temps meilleurs, espérons que ce soient des lendemains qui chantent… Nous saurons les accompagner… Ne sommes nous pas en train de préparer nos 30 prochaines années !