Canard de Barbarie N°10

TOUT

Sur le Monde de la MUSIQUE MECANIQUE, la GALERUE,

le CABINET de CURIOSITES, la DOCUMENTATION

dont vous avez toujours rêvé sur :

VOUS AVEZ BIEN DIT : MUSIQUE MECANIQUE.COM

Vous connaissez notre intérêt pour ce réseau, qui représente pour nous le même grand jeu que les orgues mécaniques. Et bien nous avons souhaité séparer notre activité artisanale (la Manufacture Traditionnelle de Limonaires et d’Orgues de Barbarie Le Ludion) de l’activité culturelle de « Faites de la Musique Mécanique » (la promotion de la musique de rue, la recherche et l’étude de documents et catalogues, et surtout la création. En fait, et à travers notre collection, ce musée virtuel préfigure la réalisation d’un cabinet de curiosité. Voilà une adresse pour partager ce que l’on aime, à l’adresse www.Musique-Mecanique.com.
De fait nous avons redistribué les rôles entre les différents sites, et complété la vocation muséale et iconographique des nouveaux sites (une version anglo-américaine www.Mechanical-Music.com est en train de voir le jour.)

La GALERUE, cette attractive galerie des artistes de la Rue, migre vers le nouveau site musique-mecanique.com et devient ainsi indépendante. Cela se traduit pour les artistes par un adresse plus générique, et une plus rapidité d’accès.

L’AGENDA relate grâce aux informations qu’il reçoit, l’éventail des activités des intervenants du monde de la Musique Mécanique.

Au fait, Amis Tourneurs, avez vous votre « permis de mendier » ?
Savez vous que Louis XVIII, avait édicté une ordonnance pour réglementer l’exercice même de notre activité. Découvrez les, en même temps que des documents rares ou émouvant, dans le CABINET de CURIOSITES. En fait dans ce site, pour vous, une mine de renseignements consultables par tous, à tout moment, sur le passé, le présent et l’avenir de la Musique Mécanique.

METS DEUX THUN DANS L’WALKIRCH

En ces temps de sommets francophones, nous nous sommes préoccupés du rayonnement français en allant exporter nos chansons d’amour et le charme de nos instruments dans les pays germanophones.

Tout d’abord Waldkirch, la bien nommée car noyée dans les cerisiers, tellement serrés qu’ils forment une forêt noire, mais si noire que ça rappelle ces bavaroises au chocolat des pâtissiers d’antan.

Invités par Mme Evelyne Flögel, la conservatrice du Elztäler-Museum de la ville, nous représentions la partie française des festivaliers.

Accompagnés de nos amis-raults, du tuba et d’un Wurlitzer, nous avons donnés aubades, sérénades et autres franches rigolades d’abord prés du kiosque à musique, puis sur la place de l’église, en face du musée.

Se frayant un chemin jusqu’à l’oreille saturée de notre public d’outre-Rhin, par de tonitruantes rodomontades made in Usa, nous avons écarté les triolets, pour réunir les silences et permettre à Fabienne A. d’exprimer sur des registres de velours : ses questionnements philosophiques sur la condition humaine (Est-ce ainsi que les hommes vivent?) son sens de la comédie (La Moule) et de l’autodérision (Putain d’métier). Si les langues sont des barrières difficiles, la chanson par ce qu’elle a de musicale permet des audaces que toutes les oreilles reçoivent. A notre époque de parlers régionaux, je suis toujours « espanté » devant le nombre de barbares parlant la langue de Molière. Sans doute est-ce parce qu’ils jouent de l’orgue…

L’autre attraction fut la surprise, mêlée d’envie des collectionneurs américains qui furent accueillis à leur descente de leur car, par « Clarinet Polka », « Barney Google », jouées dans leur langue et sur un de leurs instruments mythiques, le Wurlitzer Band Organ, dans toute sa splendeur. Depuis nous avons reçu d’élogieux articles parus dans les bulletins de la Mechanical Organ Owners’s Society, la Musical Box Society et le Mechanical Music Digest.Et puis il y a eu Thun et son lac, la vapeur s’échappant de la chaudière du Blümlisalp, (raison suffisante, sinon impérieuse de notre visite en Suisse) les cygnes guettant le bretzel maladroit, roulant entre les mains d’un buveur de bière, les oriflammes rouges du sang des défenseurs et vierges-blancs de l’inexpugnable donjon dominant les 250 tourneurs de manivelles caquetant comme des poussins à l’abri des ailes de leur mère.

Beau festival, belle fête, bel été, peut être trop parfait… Non, un ombre au tableau : curieusement la langue que tout le monde comprenait chez nos voisins d’outre-Rhin, et bien cette même langue fourchait beaucoup dans un pays trilingue de principe, et par constitution.

L’EDITORIAL

Je vous doit des explications. Il n’y a pas eu de canard en Juin. Certains ont pensé que la Poste ne fait pas bien son boulot… D’autres ont soupçonnés leur femme de ménage d’avoir assouvi une vengeance secrète en plumant le curieux volatile. La plupart se sont dit qu’en juin la période des migrations est terminée, que l’oiseau est au nid, avec canarde, et canardons, et que c’est la Nature, et qu’elle a des droits. Certains n’ont même pas imaginés qu’un canard comme nous tous doit chercher sa nourriture, la trouver et la rapporter à sa petite famille. C’est son devoir, et c’est tout simplement ce qui est arrivé. Notre charge de travail a largement dépassé nos possibilités, et tout le monde a du mettre la main à la pâte.

Dans le fond, quoi de plus normal de vous faire vivre, je devrais dire vibrer au rythme de notre activité.

ET SI ON COMMENCAIT PAR LE DEBUT

Je mesurais récemment la crédulité de certaines de nos rencontres. Nos interlocuteurs d’alors s’étonnaient de l’importance du prix des orgues et se demandaient bien ce qu’ils pouvaient receler de secret pour justifier une telle dépense. Ils avaient fini par en « dégotter » un, équivalent en taille, à cartons perforés, pas laid, avec beaucoup de notes (33 ou 34) MAIS bien moins cher... J’ai compris aussitôt que je n’avais rien compris. C’est vrai que l’Orgue de Barbarie n’a jamais correspondu à un modèle défini, mais à une utilisation, un concept. Le fait d’utiliser une boite à manivelle, pour chanter, attirer du public, ou « faire la manche », que celle-ci soit portable, et personnalisée, tout cela confère à l’objet l’ensemble des mystères de Paris. Et vous savez bien que le public a pour le tourneur, les yeux de Quasimodo pour sa bien aimée.

Ainsi dans les cours , tous les miracles pourraient être possibles, mais pour mieux apprécier les savantes arabesques de la danse d’Esmeralda, permettez moi d’allumer quelques feux pour baliser la piste :

Vous le saurez dans les numéros du prochain millénaire ; restez à l’écoute, et vous connaîtrez tous les secrets de l’instrument :

LE SON – La flûte à bec, les cordes du piano, celle du violon, les cordes vocales de la soprano, la clarinette, la gorge du rossignol, les rangées de tuyaux d’un orgue, les lamelles vibrantes : les anches (ne mets pas ton « h » sur mes anches est le premier dicton que le facteur d’orgues enseigne à son apprenti.) de l’harmonium ou de l’accordéon produisent des sons. Pour connaître les secrets de l’harmonie, connaître les joies de l’attaque, définir le timbre d’une voix, guettez le facteur qui vous délivrera le N°11

LE VENT – Depuis le pâtre et son flûtiau, il a toujours fallu l’aide du vent pour donner « souffle de vie » à la musique d’orgue. Il faut gonfler des poches de vent pour donner naissance aux premiers gazouillis harmoniques. Nous verrons prochainement (N°12), comment ce fluide provoque un véritable raz-de-marée auditif.

LA COMMANDE – Des choix existent, et ils sont déterminants quant au répertoire et aux styles de musique. Que les cartons passent sur un flûte de Pan ou dans une boite à touches, l’interprétation va s’en ressentir. Demandez à n’importe quel instrumentiste l’importance qu’il donne aux réglages de son clavier. Pour tout savoir sur la lecture pneumatique, la lecture mécanique et les nouveaux procédés informatiques, rendez-vous N°13, même endroit, même heure.

LE BUFFET – Peint, sculpté ou marqueté, la boite aussi est de la fête. Son décor campe votre personnalité : en un clin d’œil le badaud va vous identifier grâce ou à cause de votre allure générale, à laquelle participe votre compagnon. Nous verrons ensemble les différentes possibilités de décor, leurs avantages et leurs inconvénients. Une façon de vous mettre à l’enseigne du Joyeux Tourneur, N°14.

Toutes ces notions sont reprises dans une brochure d’Eve CHAILLAT : « INITIATION à l’ HISTOIRE & aux TECHNIQUES des AUTOMATES à MUSIQUE » -FF.90 + port-que vous pouvez vous procurer au Ludion.

LANCEMENT des DISQUES

Juste au moment de mettre sous presse, je reçois la dernière livraison de Patrick Mathis, sous la forme impeccable d’un CD en jaquette carton et visuels de qualité. Voilà pour la forme. Le fond, instrumental, se réfère à Chick Corea, Miles Davis, Astor Piazzolla et Patrick, lui même, qui sans fausse modestie signe quelques impros dignes des grands du Jazz. Il utilise ses tuyaux comme des castagnettes, dans les milongas argentines, comme des congas dans la rumba Coréenne, comme les boutons d’un accordéon dans une valse qui ne laisse pas indifférent, et comme une trompette dans les Miles et une reprises de « So What ». On aime, ou on aime pas, mais c’est à écouter, passionnément.

« Roue Libre » arrangement et interprétation Patrick Mathis. – En vente dans tous les bons endroits.

L’EVENEMENT

Les prochaines manifestations

Nous indiquons les dates et lieux des prochains festivals dans la mesure où nous en connaissons l’existence.

· INAUGURATION du MUSEE de la MM de Haubourdin (Nord) Journée du Patrimoine 19 Septembre

· Bourse d’Echange de CONFLANS-JARNY                                                                               26 Septembre
· FESTIVAL TOULOUSE LES ORGUES                                                                         du 1^er au 17 Octobre
· SALON du PATRIMOINE CULTUREL, Carrousel du Louvre, Paris                     du 15 au 20 Novembre
· HAYDEE ALBA en concert, à l’OPERA-BASTILLE                                                du 18 au 31 Décembre
(Tango argentin, orchestre + O de B.)

N.B. en gras sont indiquées les manifestations sur lesquelles vous pourrez nous rencontrer. Pour plus d’informations (invitations, rendez-vous, dernière minute) le mobile : 0607 624 394Tenez vous au courant en appelant au 0561 528 602 ou en consultant notre site www.leludion.com

les Nouveautés

Nous sommes en train d’étudier une refonte complète de notre catalogue répertoire. Pour le rendre plus lisible, en rendant à chaque interprète, à chaque compositeur, ses œuvres ; en classant par exemple les titres par genre.

Si vous avez des suggestions, faites le nous savoir, nous tiendrons compte de votre avis.

Nous pouvons vous fournir du répertoire ancien, dites nous ce que vous cherchez.

RAPPEL : Vous souhaitez, avant de passer une commande, avoir une idée de l’arrangement que nous vous proposons, connaître exactement la tonalité de la chanson que vous allez interpréter, choisir entre différents styles d’arrangeurs ?

Pas de problème, pour répondre à cette préoccupation légitime, nous pouvons :

· Vous faire parvenir une cassette de n’importe quels airs de notre répertoire, reprenant l’intro, un couplet et un refrain (environ une minute) pour 10 francs le titre, à valoir sur la commande, avec un minimum de 6 titres (port inclus pour la France)

· Vous faire écouter par téléphone les arrangements dont nous disposons... à vous de les enregistrer, si nécessaire.

· Vous pouvez aussi les consulter sur notre site Web, nous installons les titres au fur et à mesure des demandes

Les petites Annonces

1. Piano orchestrion SEYBOLD à percussions et rouleaux de papier (9 de plusieurs titres chacun)

2. Organina 24 touches de Jérôme THIBOUVILLE & LAMY, avec cartons d’origine, en parfait état.

3. Orgue Limonaire Fournier 35 E, à cartons, sons électroniques par haut parleurs, avec batterie, petit prix.

4. Très intéressante Pendule à Orgue Forêt Noire début XIXème siècle, état d’origine.