L’essentiel

Le Bilan de l’Exposition à la Cité de la Musique

Ceux qui font Le Ludion

L’Orgue de Barbarie à l’heure de MIDI...

A l’intérieur

Les prochains festivals

Répertoire : les nouveautés

Les petites Annonces

Le Canard de Barbarie

N°2 - JUIN 1997 - La Voix et les Cancans du Ludion
Depuis 21 ans, Le Ludion fait des orgues, des cartons perforés . . . et des heureux.


DERNIÈRE MINUTE :

Après le succès du concert de Bern, Sylviane Blanquart décide de nous accompagner à Seattle, pour représenter ensemble la chanson française lors de la convention de la MBSI.


L’Exposition à la Cité de la Musique le bilan

Plus de deux mois d’exposition pour une quarantaine de pièces, cent cinquante cinq mille entrées, pour beaucoup des visiteurs du Musée de la Musique nouvellement créé, donc justement une population de mélomanes, de musiciens, mais aussi de curieux qui ont pu découvrir cette autre domaine musical, encore si mal connu (et si peu représenté au Musée).

J’en profite pour remercier tous ceux d’entre vous qui ont eu le temps de nous rendre visite, venant parfois de très loin, ainsi que les animateurs que je salue ici : Catherine, Frédérique, Thierry et Constantin. J’ai encore dans l’oreille ce chœur de belges accompagnant la «Javanaise», à l’orgue de barbarie.

Ce lieu prestigieux a superbement rempli son rôle de mise en valeur de la Musique mécanique et a favorisé de fructueuses rencontres. Des remerciements particuliers à Sophie Fournel-Barrat, notre productrice, assistée de la gentillesse de Reena Khandpur, sans elles, rien n’aurait été ni beau, ni grand. Ce n’est pas Enzo Marmai (scénographe) ni Thomas Pitre (régisseur) qui me contrediront.


L’Orgue de Barbarie à l’heure de MIDI

Écrit à l’origine pour le Monde de la Musique, dans le cadre d’un dossier sur le standard MIDI, cet article a pour but de remettre les pendules à l’heure, quand à l’utilisation de l’informatique dans nos métiers de tradition. S’il n’y a pas de différence entre le trou fait à la main et celui fait à la poinçonneuse à commande numérique; il y a beaucoup entre l’arrangement musical d’un musicien, et le calcul mathématique d’un PC.

Vous qui mettez deux thunes dans la sébile des joueurs d’orgue de Barbarie, vous savez que les cartons perforés, ces partitions « trous de mémoire » ont plus qu’une similitude avec les octets que range si bien votre séquenceur préféré.

Et que ceux qui ont toujours eu l’impression de mouliner une ritournelle rauque sur leur instrument acoustique programmable, n’oublient pas que l’ancêtre de la commande numérique, le métier à tisser du Sieur Jacquard, a été précédé par la serinette (petit orgue à flûtes aiguës pour apprendre les airs à la mode aux oiseaux des îles Canaries). Elle même est dérivée du carillon (des Flandres ?) lui même inspiré de toute la littérature scientifique grecque, romaine et arabe des siècles précédant notre ère.

L’analogie est plus que fortuite, et la descendance dans le domaine de l’invention prend souvent des chemins tortueux. L’Orgue de Barbarie d’hier et l’ordinateur d’aujourd’hui sont bien issus de la même filiation. Bien sur il n’en fallait pas plus pour comparer l’un à l’autre.

Dans ces conditions vous comprendrez qu’écrire de la musique sur un système informatique, ranger les informations dans des fichiers MIDI, qui ont l’avantage d’intégrer beaucoup de paramètres, et d’être (presque) universellement compris par toutes sortes d’instruments présentent beaucoup d’intérêt. Il nous semble vraiment très logique d’utiliser les données numériques, pour ouvrir une soupape donnant du

vent aux tuyaux d’orgue (en tirant un électro-aimant), ou de déplacer un poinçon en abscisse et ordonnée pour (cqfd) percer le ruban de carton plié en accordéon qui sera le support musical désuet redonnant les informations précédentes sous une autre forme et... sous un autre volume. En effet, outre l’aspect anecdotique, le côté passéiste du « tourneur de manivelle » qui fait la manche au sortir du marché dominical, la différence c’est le volume et le poids de la mémoire. Savoir n’est plus seulement une nécessité, encore faut il compacter la mémoire, c’est la nouvelle course de l’humanité. Prenons l’exemple d’une phrase musicale de 60 secondes. Dans les temps anciens (XIVème siècle), il fallait un tour de cylindre pour rendre la totalité de la partition. Au XVIIIème siècle, sur le même cylindre on peut lire de 8 à 12 airs de la même durée. A la fin du XIXème siècle (l’âge d’or de la Musique dite Mécanique) ces 60 secondes sont rendues en 3,60 mètres de carton perforé. Aujourd’hui, une disquette 3.5 pouces pourrait contenir environ 40 titres de cette durée, un CD, 720 fichiers midi... Et cela ne semble pas fini !

L’autre aspect de la question, n’est pas quantitatif. De Barbarie ou bien d’ailleurs, la musique n’est bonne, qu’interprétée : au clavier, à l’archet, ou à la manivelle. La machine elle, ne peut rien, elle ne peut que servir l’artiste, le compositeur l’arrangeur - noteur de carton...

Mais là aussi chacun voit Midi à sa porte...

En définitive, s’il est envisageable d’utiliser l’informatique, comme aide à la création, ou comme stockage de données, il ne faut pas croire que ça résout tout, en tout cas pas les problèmes de créativité. Et si les promoteurs de la NAO (rien que le mot fait éclater de rire) ont essayé de vous faire croire que n’importe quel ordinateur imbécile pouvait faire de la musique, vos oreilles ont vite fait la différence.


L’éditorial

J’avais des craintes, j’ émettais des doutes quand à l’opportunité de cette feuille supplémentaire dans votre boite aux lettres! Aujourd’hui, je vous remercie de l’unanimité de vos encouragements. Le Prix Musicora du Ministère de l’Artisanat et du Commerce est même venu récompenser notre «communication». Nous allons essayer ensemble de voyager dans le paysage audio-barbaresque, de partager cette information sur notre passion commune. C’est pour moi aussi la possibilité de vous donner mon avis sur des sujets divers tels ceux que l’on évoque sur les festivals. Je ne voudrais pas abuser de cet avantage, aussi donnez moi votre avis, échangeons des idées, refaisons le monde, comme nous le rêvons. Philippe Crasse.


Ceux qui font Le Ludion

Nos Clients ont du talent...

Par vos enthousiasmes votre confiance et vos commandes, vous nous permettez de réaliser vos rêves qui sont aussi les nôtres.

A travers cette rubrique, nous essayons de vous faire connaître des voisins en poésie, des amis en mécanique, des inconnus du bout de la rue qui partagent avec nous tous, cet amour de la Musique mécanique et de l’Orgue de Barbarie.

Pour continuer cette série d’articles, de Sibérie, nous allons revenir dans une contrée plus proche quoique tout aussi sauvage, le Cantal.

Celui que nous allons rencontrer, sont deux. Deux frères unis comme les deux mains d’un embarrassé. Et Dieu sait si les mains, ils savent s’en servir : les Frères Cazes. Agriculteurs, bûcherons, pépiniéristes, ils connaissent toutes les facettes des métiers de la terre. Ils font partie de ces gens qui façonnent notre environnement, à coups de forêts, de plantations, de reboisement. Je les ai vus pouponner des arbrisseaux de quinze centimètres comme d’autres donnent le biberon à d’improbables Barbies. Seulement voilà, des hommes comme ça, avec un cœur grand comme ça, ça vibrer les autres... et même toute une commune. Et quoi de plus vibratoire qu’une anche d’accordéon. A quinze ans, en pleine guerre, leur Résistance à eux ce sont les bals clandestins. Avec le «jâze à pied», et les accordéons en bandoulière, ils parcourent le canton pour balancer les belles bergères dans des bals vigoureux. La guerre finie, on oublie la musique et on déterre la hache du labeur. Trente ans passent, au détour d’une conversation nos chers frères redécouvrent l’accordéon, se passionnent aussi bien pour les diatoniques que les chromatiques, sont sollicités par les amis pour.... de nouveaux bals. Et c’est reparti. Si «l’accordéon n’a jamais payé un sapin, les sapins payent les accordéons». La collection s’agrandit vers les vieilles à roue, mais le rêve de Gabriel c’est un orgue de barbarie. Loulou lui, préfère les boites à musique et les automates. Un jour, ensemble, ils découvrent l’accordéon qui joue tout seul : le Magic-Organa de Hohner.

Ce pourrait être une histoire de collectionneurs comme tant d’autres, mais je vous ai dit que Gabriel est Homme de Cœur. Par amour de l’accordéon, et des musiques populaires, pour rendre à un canton rural sa mémoire musicale, en souvenir de Loulou disparu voilà bientôt cinq ans, il offre à son village natal un superbe musée dont il confie la mise en scène à Beb Phalip, un chouette personnage avec lequel il se lie d’amitié.

Allez-y, je vous envie d’avoir à faire leur connaissance.

« la Maison des Frères Cazes ».

Rue Principale - 15150 SIRAN
appelez Marie-Laure au 0471 460 868
Ouvert juillet/août : tous les jours de 10h/12h & 15h/19h
juin/septembre/octobre/vacances : tlj, sauf le lundi, même horaire.
Hors saison, sur rendez-vous: appelez la Mairie au 0471 460 164

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Notre Atelier aussi...

Vous pensez bien que ce qui fait l’intérêt, la qualité d’un orgue, c’est le son, précisément l’harmonisation. Et chez nous, c’est l’affaire de Claude.

Pendant son apprentissage chez Müller, à Colombes, Claude Armand a commencé par observer comment faisaient les Anciens. En 1970, quand il ouvre son propre atelier à Ganac, en Ariège, il restaure essentiellement des instruments du XVII et XVIII ème siècle en Midi-Pyrénées. Par la suite, il s’attache à créer de petites orgues positives dont la particularité est de rester transportable, pour l’accompagnement de chorale ou d’orchestre tout en gardant le maximum de possibilités musicales. Cette expérience, mais aussi son ouverture d’esprit l’amèneront à rejoindre le Ludion pour s’épanouir au sein d’une équipe - ses recherches sur les orgues portables le rapprochant tout naturellement des orgues mécaniques.

Partagé entre son Ariège natal, ses petits-enfants et ses multiples activités, sa vocation de «caresseur d’oreilles» lui procure beaucoup de plaisir, et partager le plaisir n’est-ce pas la plus belle façon de vivre en harmonie.


Les petites Annonces

Orgue de Manège LIMONAIRE Frères, 49 touches à consoles et percussions, en état d’origine avec moteur, et cartons.
Intéressant harmonium BUSSON modèle Harmoniflute système Gavioli, avec trois cylindres et clavier manuel.
Orgue de barbarie à trompettes et à cylindre de « GAVIOLI & Cie à Paris » vers 1870. En parfait état de fonctionnement, superbe.
Piano reproducteur AMPICO Modèle B. dans un GAVEAU, quart de queue, cadre métallique, avec rouleaux, joli meuble.

Pour tous renseignements complémentaires, appelez Eve Chaillat
au 0561 528 602


Les prochaines manifestations

Nous indiquons les dates et lieux des prochains festivals dans la mesure ou nous en connaissons l’existence. Renseignez nous pour que nous puissions tenir cette rubrique à jour.

N.B. en gras sont indiqués les manifestations sur lesquelles vous pourrez nous rencontrer. Pour plus d’informations (invitations, rendez-vous, dernière minute) le mobile : 0607 624 394

Festival de St JEAN en ROYANS (26190) 5 & 6 juillet

Bourse d’échanges des GETS (Haute-Savoie) 6 juillet

Festival de PONTRIEUX (22260) 11 au 14 juillet

Festival de THUN (Suisse) 18, 19 & 20 Juillet

Convention de la MBSI à Seattle (USA) 13 au 18 Août

HEREFORD Internat. Street Organ Festival (G.B) 22 au 24 Août

Festival de CHASSIERS (07110) 30 et 31 Août

Festival de OINGT, dans le Beaujolais (69620) l’un des plus agréables festivals européens 6 et 7 Septembre

Bourse d’échanges de NOISSEVILLE (prés de Metz) 27 et 28 Septembre

En attendant Septembre tenez vous au courant en appelant au 0561 528 602 ou en consultant notre site WEB : http://www.leludion.com


le Répertoire les Nouveautés

GENRE TITRE MUSIQUE INTERPRETE
Chanson à Boire CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE    
  EMMENEZ MOI Georges Garvarentz Charles Aznavour
Classique HIVER (l’) - QUATRE SAISONS (les) Vivaldi  
  MARINELLA Vincent Scotto Tino Rossi
M. de Film MOULIN ROUGE Georges Auric  
opérette ORPHEE AUX ENFERS - Can-can Jacques Offenbach  
Classique ELEPHANT (l’) - CARNAVAL DES ANIMAUX (le) Camille St. Saëns  
  PARLEZ MOI D'AMOUR Jean Lenoir Lucienne Boyer
  QUAND ON S'AIME BIEN TOUS LES DEUX Vincent Scotto  
Chanson Bretonne SUR LA ROUTE DE PEN-ZAC Tremolo Georgius
Tango ADIOS MUCHACHOS Sanders  
  COQ ET LA PENDULE (le) Vanderschueren Claude Nougaro
  Y’A D’LA JOIE Emer Charles Trenet
Classique Opéra NABUCCO - CHOEUR DES ESCLAVES Giuseppe Verdi  
  PETIT BONHEUR (le) Felix Leclerc Felix Leclerc
Chant de Marins QUINZE MARINS    
Tango Milonga A DON NICANOR PAREDES   Haydée Alba
Opérette BELLE DE CADIX (la) Francis Lopez Luis Mariano
Boléro BESAME MUCHO Velasquez  
Tango CALESITA (la) Maniano Mores Haydée Alba
Tango CAMINITO J.De Dios Haydée Alba
Tango CHIQUILIN DE BACHIN Astor Piazzolla Haydée Alba
Classique CONCERTO DU NOUVEAU MONDE Anton Dvorak  
  COPAINS D'ABORD (les) Georges Brassens G. Brassens
  DANS LA RUE Desmoulin  
  JAZZ ET LA JAVA (le) J.Datin/Joseph Haydn Yves Montand
  JE CHANTE Paul Misraki Charles Trenet
Tango LIBER TANGO Astor Piazzolla Guy Marchand
  MOI J'AIME LE MUSIC-HALL Charles Trenet Charles Trenet
Tango TEL QU'IL EST Alexander Mistinguett

Pensez aux prochains Festivals .



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Courrier
LE LUDION , 302 avenue de Fronton
F - 31200 TOULOUSE (FRANCE)
Tel +33 561 573 722
Mobile +33 607 624 394

MàJ 15/01/2003