L’essentiel
  • Ces merveilleux fous perforant sur leurs drôles de machines.

  • La Galerue, la virine des artistes  de la rue.

  • Les prochains festivals, manifestations et autres rencontres...

A l’intérieur
  • Le Répertoire nouveau est arrivé

  •   Les Affaires à saisir.

  • L’Éditorial 

Le Canard de barbarie

N°17  -  Juin 2001  -  La Voix et les Cancans du Ludion

Depuis 1976, Le Ludion fait des orgues, des cartons perforés…et des heureux !


Michel Amirault nous a quittés…

Dessin enfant

Nous partagions Michel avec Fabienne et sa famille, bien sûr ; mais aussi avec quatre cents élèves des écoles primaires de la Ville de Paris. A travers leurs témoignages ces enfants expriment sans fard et sans apprêt l’émotion et la tristesse qui nous ont saisis ce mercredi 4 avril 2001


Ces merveilleux fous perforant sur leur drôle de machines ?

Ou petite histoire de la Musique Mécanique au XXème siècle...

Après l’Age d’Or de la Musique Mécanique, que l’on peut situer entre 1850 et 1914, les grandes firmes ferment les unes après les autres, remplacées par le phonographe et la radio et évincées par le marketing naissant.

Limonaire jette l’éponge en 1932, Mortier met la clef sous le paillasson en 1937. De toute façon, la seconde guerre mondiale va brouiller les cartes et changer la donne. Rien ne sera plus jamais comme avant. 

Après la guerre, on reconstruit. Beaucoup oublient les orgues. Mais, heureusement des fadas avant la lettre, chacun isolément, à l’occasion de marchés aux puces, de ferraillage ou de démolition, récupèrent, débarrassent et engrangent de vieilles machines. Il s’agit d’Alain Vian à Paris, et de René Boyadjoglou à Toulouse. Vous remarquerez déjà le dualisme entre la capitale et la province : non pas que l’une tienne le haut du pavé et l’autre le bas de casse, mais déjà la Musique Mécanique est tiraillée entre ces deux pôles.

Andre BissonnetPlus tard Pierre Baffoin, André Bissonnet (ci-contre), Marc Fournier, Georges Quétron, Paul Eynard, Joël Charroux, Edouard Leguery les rejoindront et batailleront souvent pour défendre chacun à leur manière le patrimoine français dans les collections étrangères. Car c’est heureux qu’il y ait les américains. Ils nous ont déjà sauvé la mise en 1945, et sans le « billet vert » la Musique Mécanique hexagonale (et tant d’autres collectibles !...) serait partie au feu. Dans des flammes tricolores, certes, mais des flammes qui réduisent tout en cendres en chauffant les intérieurs avec des violons Gavioli, cuisant l’entrecôte sur des sarments Limonaire, rôtissant le gigot sur des flûtes-jazz Mortier. Si ça sent un peu, c’est pas le remord ; c’est le vernis gomme-laque...

A propos, il serait temps de faire une souscription pour édifier un monument à la gloire du « brocanteur inconnu » qui pour une poignée de dollars a sauvé tant et tant de nos souvenirs historiques.

Et puis dans les années 70, les choses changent. Des collectionneurs en avance, Henri Triquet ou M. Dussour (pour citer ceux dont l’action a pris l’ampleur d’un musée privé) s’intéressent à ces émouvants et insolites vestiges qui font les intérieurs branchés de l’époque. Jeter son loden sur un cheval cabré de Heyn, tout en miroir et peinture en lambeaux, tenir salon dans une gondole de Bayol, prendre un « drink » chez Jean Paul Favand, au Tribulum, c’est très « in ».

Seulement voilà, ces mécanismes fatigués ont quelquefois du mal à repartir après de si longues années d’oubli. Ils faut des techniciens. Se créent les ateliers de Dick Welsby, Joe Moir, Jean Pierre Mathieu, Antony Chaberlot, Patrick Desnoulez, Françoise Terrioux et Le Ludion.

Patrick MathisOn restaure à tour de bras et, comme la demande excède l’offre, on fait du neuf, du nouveau. D’autant que des chanteurs de rue comme Pierre & Nausicaa, Annie & Arthus, Philippe Duval & Madame Machon, Pat & Tinoux, Jean Piero, les frères Amara, suivant ainsi leurs prédécesseurs de cabaret comme Léo Noël et Raymond d’Ys, ont redonné du goût à la vieille chanson française.

Après l’ombre, la lumière attire des fabricants comme Jean-Paul Erman, Robert Hopp, ****, Jean-Marc Mouligné. Ils renouvellent les modèles d’autrefois en les accommodant au goût du jour. La fonction créant l’organe, des noteurs néophytes réapprennent auprès des anciens les rudiments du pliage en accordéon, de la trille qui ne fragilise pas trop le support et de l’avance à donner au coup de grosse caisse, pour qu’il marque bien le temps : dans cet arrivage on reconnaît Paul, le fils Boyadjoglou, très tôt à bonne école, ****, Antoine Bitran, et Patrick Mathis (ci-dessus).

 Rappelez-vous qu’au début des années 80, on perce encore à la main, je devrais dire au pied. Les perforatrices ressemblent à de grosses machines à coudre (d’ailleurs ceux de nos lecteurs qui connaissent Dominique Robert et la Cie « Manivelle et P’tits Trous », savent bien que les Machines à Coudre jouent en orchestre et font de la musique) on déplace le carton à bout de bras et du pied, on enfonce une pédale qui manœuvre, non pas une aiguille, mais un poinçon carré. Le carton perforé est alors une denrée fastidieuse à élaborer où le matériel prime souvent sur la création.

Quand en 1991, Le Ludion réalise la première perforatrice à commande numérique, (idée qui était dans l’air du temps depuis l’arrivée de la micro-informatique) la tendance s’inverse et des musiciens professionnels, hors du monde de la musique mécanique, vont s’intéresser à cette forme de créativité. Je citerai Jean Debouverie, Frédéric Gateau, Dominique Bouchery et bien sûr, notre équipe, Solange Barrachina, André Combe, Agnès Poisson, Michel Amirault et Richard Legardeur. Débarrassés des contingences matérielles et techniques, le répertoire s’accroît alors de jour en jour. Un catalogue de 1700 titres, grossi chaque trimestre des nouveautés, font que vous pouvez compter sur notre équipe de joyeux ludions pour vous caresser les oreilles encore longtemps.

Pour finir ce panorama du siècle passé, félicitons nous de cette « étoile des neiges » qui enchante déjà un public international avec les merveilles du passé, qui engendre aujourd’hui une dynamique de création et de festivités, et qui relatera nos actions dans le futur. Je veux parler, bien sûr du « Musée de la Musique Mécanique des Gets » créé sous l’égide de Denis Bouchet. Par un curieux effet de boomerang, la diaspora savoyarde, longtemps voyageuse, animatrice de nos cités avec ses marmottes dansant au son de l’orgue de barbarie, met ici en scène notre passé citadin et fait revivre pour nos oreilles enthousiastes les sonorités rapportées de ses lointaines courses.

Post Scriptum : je n’ai cité les noms de professionnels, marchands, artisans ou artistes, passés ou présents que dans la mesure où leur activité les fait participer à l’histoire récente de la Musique Mécanique. Leur notoriété leur conférant le statut d’hommes (ou de femmes ?) publiques. D’ailleurs vous savez que j’ai l’habitude « d’appeler un chat, un chat, et Rollet, un fripon » (Nicolas Boileau).

En aucun cas, le fait d’être ou de ne pas être nommé, peut être considéré comme un éloge ou une critique.

Que nos amis Collectionneurs me pardonnent de ne pas les citer tous, rendre hommage à l’ensemble de ces sauveteurs privés demanderait un ouvrage entier.


Le nouveau Répertoire

Nous créons en permanence du nouveau répertoire, pour toutes sortes d’orgues : 

y compris le vôtre.

Avant de commander des arrangements, vous pouvez les écouter :

·          Par téléphone, les après-midi, en composant le 0561 528 602 (Eve vous renseignera).

·          Par Internet, en vous connectant sur à www.Notre-Repertoire.com

·          Par cassette, sur demande par courrier ou téléphone. FF.10,00 / €.1,50 le titre. 6 titres mini.

·          Lors de nos rencontres, sur les salons, expositions, festivals ou bourses d’échange.

Nous sauvegardons du répertoire ancien avec un procédé breveté, permettant sans abîmer l’existant de transférez la musique ancienne sur un nouveau support (carton ou fichier midi).

CUL SUR LA COMMODE (le)

ADESTE FIDELES

PETIT CHAPERON ROUGE (Le)

ANNEN POLKA de Johann Strauss

FILLES DU BORD DE MER (Les) - Adamo

SOUVENIRS, SOUVENIRS de Claude François

JE NE M'ENNUIE PAS, MAIS IL FAUT QUE JE M'EN AILLE

XERXES – Largo  Haendel

AFRICAINE (l')

FUGUE EN SOL MINEUR - BWV 578 – J.S. Bach

TOI, TU NE RESSEMBLES A PERSONNE

PRELUDE ET FUGUE EN MI MINEUR - BWV 533 – J.S. Bach

MAITRE PIERRE

BRIGADES DU TIGRE – Thème TV

SI TU VAS A CATALAYUD - Fille de Dolores (la)

MON VIEUX PHONO Par Bourvil


L’Editorial

Quelques remerciements : Mille mercis à tous ces lecteurs qui nous ont si promptement donné des signes de soutien quand d’aucuns ont pris les canards du Bon Dieu pour des enfants sauvages. De toutes façons, comme Dieu reconnaît toujours les siens, nous avons reconnu notre vraie Famille d’Amis.

Grand merci à Madame Catherine Tasca, Ministre de la Culture et à sa Directrice de la Musique pour l’immense plaisir qu’elles nous ont fait et pour le soutien qu’elles ont ainsi prodigué à toute notre équipe, en nous remettant à Musicora, le Grand Prix de l’Artisanat.

Surtout, encore Merci pour les témoignages d’Amitié que vous avez transmis à Fabienne Amirault et à ses enfants.


Les Affaires à saisir :

1.       Piano droit pneumatique, cadre métal., système expressif. Nombreux.rouleaux. Ebénisterie en noyer blond veiné.

2.       Cabinet reproducteur Welte Mignon en parfait état. Meuble en acajou. Joue des rouleaux rouges d’époque.

3.       Accordéon automatique à rouleaux de papier: Magic Organa de Hohner. Etat superbe.

4.       plusieurs boites à musiques à disques : Polyphon, Kalliope, Harmonia.

5.       Orgue Limonaire 45 touches Jazzbandophone en peinture d’origine et automate. Plusieurs heures de musique.

6.       plusieurs pianos mécaniques (dont Mélodico 48 notes, Bastringue armoire et Baby)

7.       Art forain : machine de force Mills, Chasse à l’ours et Chasse à l’écureuil de Seeburg , lance-nougat de foire, automates d’orgue, distributeur de chocolat Meunier en fonte.

8.       Orchestrion Seybold avec monnayeur, accordéon, piano, mandoline et batterie, avant ou après restauration.

9.       Orgue de Danse Arburo, 10 jeux automatiques dont accordéon et saxophone automate.

Pour tous renseignements, appelez Eve Chaillat au +33 561 528 602, ou +33 607 624 394.

Tout cela est visible sur www.The-Mart.com


Les Prochaines Manifestations

Tenez vous au courant  en appelant au 0561 528 602 ou en consultant  notre site web : www.leludion.fr

·          Festival de Pontrieux (Bretagne)                                                                           14 & 15 Juillet

·          Festival de Thun (Suisse)                                                                                14 & 15 Juillet

·          Festival de Beauvoir-sur-Mer (Vendée)                                                        20 au 22 Juillet

·          Festival de Vouneuil (Vienne)                                                                                28 & 29 Juillet

·          Festival de Saint-Jean-en-Royans (Drôme)                                                                4 & 5 Août

·          La Rochette (Charente)                                                                                                 26 Août.

·          Chassiers (Ardèche)                                                                                            24 au 26 Août.

·          Oingt en Beaujolais (Rhône)                                                                             1 & 2 Septembre

N.B. en gras sont indiquées les manifestations sur lesquelles vous pourrez nous rencontrer.

Pour plus d’informations (invitations, rendez-vous, dernière minute) le mobile : 0607 624 394


La Galerue

Bonne nouvelle !  pour nos artistes déjà « en ligne »  la Galerue est désormais accessible à l’adresse simplissime :

www.La-Galerue.com

La Galerie des artistes de la Rue (la Galerue, en langage branché) est une vitrine efficace et donc, incontournable pour les gens qui veulent se montrer. Eh, eh ... Ce site, catalogue de savoir faire, devient le faire valoir d’artistes. Une vignette d’accroche mène à quelques pages ; par exemple : présentation, répertoire, actualités. Cela permet à ceux qui recherchent votre talent de le trouver facilement.

Si vous n’y êtes pas déjà, renseignez vous auprès de Philippe Crasse 0561 573 722 ou par mail : orguedebarbarie@musique-mecanique.com:

q       Pourquoi faire partie de La Galerue alors que mon fourniseur d’accès me propose un site perso pas cher ?

- Pas cher, c’est combien ? Et puis ce qui coûte cher, c’est la maintenance pour rendre votre site vivant et attractif.

- L’intérêt de faire quelque chose, c’est de le faire savoir. Surfant depuis quelques années, je vois tous les jours des sites intéressants, mais inconnus parce qu’invisibles. Or l’invisibilité a un remède : se regrouper un peu comme les rues d’artisans, les groupements professionnels. Que le visiteur trouve sous le même « toit » une information de qualité, des intervenants forts de leur spécificité et la garantie d’un site régulièrement mis à jour et réputé pour son référencement dans les moteurs de recherche du monde entier

q       Qu’est ce que ça coûte de se montrer dans la Galerue ?

RIEN, envoyez moi quelques photos, une plaquette ou une documentation de bonne qualité, éventuellement un CD ou une vidéo libre de droits. Pas inutile aussi d’avoir une adresse électronique pour recevoir le courrier qui vous est adressé.

q       Pourquoi « gratuit » ?

Tout simplement parce que la création et l’hébergement sont pris en charge par notre structure associative « Faites de la Musique Mécanique »  www.musique-mecanique.asso.fr dont le but est de diffuser la Musique Mécanique, de favoriser l’éclosion de nouveaux talents et de regrouper les bonnes volontés.

 NB : Pour une participation de €.20/an, possibilité de créer votre nom de domaine (en .com .net ou .fr ; dans la mesure des disponibilités) et de le faire pointer directement sur vos pages, ce qui a pour effet de ne plus passer par la page princip

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Courrier
LE LUDION , 302 avenue de Fronton
F - 31200 TOULOUSE (FRANCE)
Tel +33 561 573 722
Mobile +33 607 624 394

MàJ 15/01/2003