Le Canard de Barbarie N°13 - Juin 2000 - La Voix et les Cancans du Ludion Le Ludion, créateur démotion depuis 1976.
Le répertoire nouveau est arrivé... A l’occasion de Musicora, nous avons présenté nos nouveaux répertoires... Outre les nouveaux titres, il nous importait de mettre en évidence la richesse, l’éclectisme et la qualité des 1500 titres proposés, en les regroupant par thèmes, par compositeurs, ou par interprètes ; et en séparant les arrangement spécifiquement « à chanter !...» des « à danser !... » Comme par ailleurs chaque utilisateur d’orgue (quelque soit son format ou sa gamme) souhaite connaître les données nécessaires au remplissage des feuilles sacem, ou plus simplement connaître la longueur facturable des prochains cartons commandés, nous avons complété l’information en distribuant des listes alphabétiques où sont reprises pour tel ou tel modèle d’orgue les titres disponibles avec auteur, compositeur, créateur, année de création, tonalité disponible, arrangeur et longueur. Demandez les, ils sont gratuits...(précisez vos ou votre orgue) Vous voilà nantis de deux cahiers : l’un pour choisir un style, une griffe, une époque... L’autre pour vérifier l’existence des titres choisis, précisément pour votre instrument, avec toutes les informations techniques nécessaires. Le prochain stade sera d’installer cela sur notre site Internet, pour une écoute et un choix sans intervention extérieure. Si vous préférez être conseillé, au 05 61 52 86 02, vous trouverez toujours quelqu’un l’après midi, pour vous renseigner, et vous faire écouter dans votre tonalité votre prochain succès de l’été. Tout cela n’exclue pas, bien sûr, la réalisation sur mesure d’arrangements, avec ou sans exclusivité. Pour rester dans l’esprit d’authenticité des instruments de collection, nous pouvons vous fournir du répertoire ancien « d’époque », ou repercé d’après un original. Un signe « * »vous permettra de repérer ces cartons dans nos listes. DE NOUVEAUX ARRANGEMENTS POUR VOTRE ORGUE DE BARBARIE Vous possédez un orgue mécanique à cartons, et vous voulez du nouveau répertoire… En commandant trois titres ou plus, parmi les nouveautés ci-dessous, vous bénéficierez d’une Remise de 20 %
PENSEZ AUX PROCHAINS FESTIVALS Attention : Lancement disque Geai écouté avec beaucoup de plaisir le chant d’un nouveau merle qui siffle aussi bien du saxo que de l’orgue de barbarie. Pour une fois soyez pigeons, laissez vous faire par ce rossignol montmartrois. De loin il nous lance ses coucous amoureux, et s’il pratique la langue française, elle est bifide et bi-raisin. Ceux qui ne l’ont pas entendu interpréter les mots de l’aigle à double sens ont raté un paon de la littérature coquine. Pour sûr, cet oiseau fait mouche à tout coup. Si d’aventure comme le renard, vous veniez à passer avec 120F de galette, en bon Maître Corbeau nous vous l’échangerions contre le CD de François Pinçon. Grands Projets : Grands Travaux. Vous souvenez vous du film de John Huston : « Moulin Rouge », avec Henri de Toulouse-Lautrec, la Goulue et Valentin le Désossé, les scènes de french-cancan endiablé alternant avec les séquences plus « anecdotiques » sur les consommateurs et les personnages de ce tournant du siècle.
Les visiteurs de Musicora avaient déjà pu se faire une idée photographique des travaux en cours – vous pouvez aussi suivre ceux-ci presque en direct sur http://www.leludion.com/pag_ludion/mortier.htm Vous recevrez en son temps l’annonce de l’inauguration de ce nouveau lieu d’exception. Mais qui y-a-t-il donc, dans un Orgue de Barbarie traditionnel ? Dans le numéro précédent, je vous parlais de Quasimodo, d’Esméralda et d’orgues de Barbarie. Pour éclaircir les « Mystères de Paris » je vous proposais d’ouvrir le buffet de l’orgue et de feuilleter avec moi les chapitres de la facture instrumentale. Voici le troisième chapitre. L’AUTOMATE de COMMANDE. Bien qu’indépendant du système sonore, celui-ci va induire un comportement de la lecture, qui conditionnera le rendu de la musique. L’attaque, la netteté, l’interruption de chaque note sera tributaire du doigté qui interprète. Le jeu d’un pianiste fougueux n’a rien à entendre avec celui plus subtil d’un romantique tout en nuance... Nous allons distinguer, comme dans l’orgue de concert ou d’église, les lectures : mécanique, pneumatique, ou électrique. MÉCANIQUE : la lecture à griffe est très précise, très nette, car la moindre languette de carton, abaisse la griffe et interrompt la note. La répétition n’en est que plus facile, mais la contrepartie est l’obligation d’un mécanisme complexe, plus coûteux et demandant des réglages pour contrebalancer l’usure inévitable de la pièce métallique sur le carton (en effet, le carton use le métal, et non pas l’inverse). On considère d’ailleurs, qu’il y a deux systèmes mécaniques différents : · la lecture directe (cf. Thibouville), qui n’occasionne pas de perte de vent, mais l’obligation d’avoir des cartons larges donc lourds et plus coûteux à perforer pour avoir une place suffisante pour la division (6,15 mm) des soupapes ; · la lecture assistée (cf. Limonaire), avec une division plus serrée (3,5 mm), des cartons plus étroits, une consommation de vent pour la commande, puisqu’il y a une sorte d’abrégé pneumatique, qui répartit les informations sur la totalité de la largeur du sommier quelle qu’elle soit. Bien pratique pour les orgues de grandes tailles avec de nombreux jeux. Nous verrons les autres systèmes au prochain numéro.
Les Petites Annonces Pour
tous renseignements complémentaires, appelez Eve Chaillat
Nos Clients ont du talent… Il y a ceux qui parcourent le monde à la recherche de l’absolu, les Don Quichotte de l’orgue à vent, les Lancelots pour qui la quête est une finalité ; et puis il y a ceux qui, contemplatifs, tels Merlin l’Enchanteur, regardent se lever le soleil et la lune, goûtent à l’air désuet, au vol suspendu du tempo. Si je me compte parmi les premiers – ce n’est pas un secret – j’ai pour les seconds une affection particulière. Ils donnent à l’action une sérénité, une réflexion indispensable. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si celui dont je veux vous parler aujourd’hui est voisin d’un circuit d’endurance. Je ne l’imagine pas proche de Monaco, des vrombissements suraigus de la F1. Lui, c’est plutôt les braiments sonores de « Tomate » ou de « Dorémi » les ânes qui font du son pour avoir à manger. Vous avez compris que notre enchanteur, Philippe Corbin exerce sa passion dans la Sarthe, qu’il a pour ses collections les doubles-foyers de l’entomologiste ; et s’il épingle de temps en temps un nouvel arrivant, c’est toujours après un long affût patient. Plus qu’à la Musique Mécanique, son futur Musée est une ode aux temps passés, à la saveur d’un verre partagé sur le zinc, le bastringue venant juste souligner l’éclat de rire, le phonographe n’étant là que pour bercer la nostalgie. Ici chaque détail compte, la couleur du crépi, à la chaux bien sûr, mais malaxé au sable local, la moulure qui encadre, les plaques émaillées qui publient, -« Défense de cracher sur le parquet ciré »- le perco qui chuinte, l’épée du mousquetaire-chef d’orchestre d’un Gasparini flambant vieux, les vitrines sur la rue qui introduisent dans ce monde préservé. Prendre soin des copains, les héberger, les nourrir et abreuver leur vie intérieure, c’est le meilleur moyen de leur donner envie de revenir… Allez à Dollon, dans la Sarthe, Grande Rue au numéro 26, Philippe Corbin vous attend déjà .
Nous avons rarement vécu un aussi grand Musicora. Tout le monde
s’accorde à dire que ce cru a été particulièrement gouleyant…
L’offre s’est multipliée : de nouveaux exposants nous ont épaulés
dans la démonstration d’instruments de Musique Mécanique. Ce succès
confirme notre opinion. La concurrence, loin de gêner les
protagonistes, permet de se positionner, chacun aiguillonnant par son
action la curiosité du grand public. Il s’ensuit une demande accrue
pour des instruments de facture contemporaine de qualité. MàJ 15/01/2003 |